Agent causal

Le mildiou ou lèpre du mil dû à Sclerospora graminicola (SACC.) SCHROET., Zygomycotina / Peronosporaceae

Plantes-hôtes

Principalement le mil, mais aussi le maïs et plusieurs graminées sauvages.

Biologie

L’agent pathogène est un champignon qui, pendant la saison sèche, survit sous forme d’oospores dans le sol, sur les résidus de récoltes ou encore comme mycélium dans les grains. Selon les conditions du milieu, les spores restent infectieuses jusqu’à une dizaine d’années. Elles peuvent résister à la sécheresse, aux hautes températures naturelles et même dans l’appareil digestif des animaux. La propagation de la maladie peut être faite par le vent sur de grandes distances, par le transport des débris végétaux infectés et par la semence. Il s’agit dans ce cas de l’infection primaire qui a lieu d’une manière systémique principalement sur les plantes encore très jeunes. En condition humide, surtout sous l’effet de la rosée, les plantes infectées produisent un feutrage blanchâtre, les « ‘sporanges » qui sont la source de l’infection secondaire d’une plante à l’autre. Les sporanges germent dans le film d’eau de rosée et donnent naissance aux zoospores qui pénètrent la cuticule des feuilles. Plus tard, quand les tissus infectés commencent à se nécroser, il se forme des oospores et le cycle est boucle.

Symptômes, Dégâts, Importance

Les symptômes sont visibles sur les feuilles et sur les épis.

Sur les feuilles des plantes atteintes, on voit d’abord, le long des nervures, des stries chlorotiques qui peuvent couvrir des bandes très minces ou de grandes portions du limbe. A la face inférieure, on observe aux premières heures du matin un feutrage blanchâtre qui disparaît pendant la journée, mais qui réapparaît chaque nuit pendant plusieurs jours. Au cours de la végétation, de petites nécroses allongées apparaissent. Elles sont de couleur brun-clair devenant brun-foncé sur le pourtour. Ces nécroses sont disposées parallèlement aux nervures. Elles ont tendance à se rejoindre et à occuper de grandes parties des feuilles, prenant alors un aspect sec.

Les épis des plantes attaquées sont, selon la date d’infection, partiellement ou complètement déformés. Ils peuvent avoir les mêmes dimensions que les chandelles saines ou être raccourcis et tordus. Les fleurs peuvent être transformées en assemblage de feuilles filiformes ressemblant à de jeunes plants de mil.

Les dégâts sont la production maigre ou nulle des épis attaqués ou la mort des plants au cas extrême. En Mauritanie, il s’agit de l’une des maladies importantes du mil.

Lutte

Méthodes non chimiques

• arrachage et destruction des plantes dés que les symptômes de la maladie sont visibles;
• utilisation de semences saines (élimination des plantes symptomatiques à la récolte pour ne pas les utiliser comme semence) ;
• fertilisation équilibrée (N, P)
• utilisation des variétés résistantes (disponibles dans les pays voisins); éviter de cultiver le mil sur sol contaminé par les spores pendant plusieurs années.

Lutte chimique 

Le traitement des semences au Metalaxyl (nom comm.RIDOMIL) peut diminuer le dégât à partir des semences infectées.

Voir aussi