Le principe de souveraineté alimentaire est devenu de plus en plus en Afrique un objectif prioritaire pour les gouvernements. Cette prise de conscience et la volonté d’autonomie alimentaire sont motivées par les conflits mondiaux, la pandémie du Covid 19 conjugués aux nombreuses années des effets néfastes du changement climatique qui ont eu un impact négatif sur les circuits d’approvisionnements et les coûts des aliments importés. De plus, la détérioration de la qualité des sols à cause de pratiques inadéquates, l’accès limité aux semences de qualité, les maladies et les fortes pressions parasitaires sont les causes principales des mauvais rendements. A ces contraintes majeures viennent s’ajouter les défis liés aux pratiques agronomiques insatisfaisantes, aux pertes post-récoltes, au manque d’outils de gestion de l’eau, à la faible mécanisation, aux difficultés d’accès aux innovations technologiques, soulignant ainsi l’ampleur des impacts sur le système alimentaire national. La Mauritanie n’échappe pas à cette situation.

La vision du secteur agricole de notre pays a pris ces dernières années un tournant décisif vers un objectif d’autosuffisance alimentaire à l’horizon 2030. En raison du rôle de catalyseur que doit jouer le Centre National de Recherche Agronomique et de Développement Agricole (CNRADA), divers partenaires financiers et techniques ont soutenu son mandat et sa vision, en mettant à sa disposition des ressources pour accompagner la résolution des défis de taille du secteur agricole.

Le CNRADA, en plus de ses activités régaliennes de recherche et de promotion des productions agricoles a réussi progressivement à renforcer et de manière très significative ses capacités opérationnelles en matière d’offre en semences de qualité à travers la mise en place de structures pour leur conservation phyllogénétiques en passant par des techniques de productions soutenues par des moyens techniquement améliorés de protection des cultures. De même, des aspects liés à l’irrigation, la cartographie et les analyses pédologiques, ainsi que l’agriculture de précision ont pu également être améliorés