MATERIEL VEGETAL

Le manguier est originaire de l’Inde, c’est un arbre qui peut atteindre 30 m de hauteur.

Pour les variétés introduites en Mauritanie, certaines se sont avérées supérieures pour leur productivité, la qualité des fruits et leur période de production. 3 groupes ont été identifiés qui permettent d’avoir un étalement convenable de la production : 

• Précoce : AMELIE, ZILL, 10 à 15 t/ha ;
• Semi -précoces : PASSY HATIVE, DIXON, HADEN, IRWIN, 7 à 12 t/ha
• Tardives : SMITH, BROKS, 7 à 12 t/ha.

Toutes ces variétés sont greffées de préférence sur l’améliorée du Cameroun, porte greffe couramment utilisé en Afrique.

MISE EN PLACE

Le manguier est un arbre fruitier de climat tropical ; il se développe bien dans toutes les zones caractérisées par une alternance nette de saisons sèche et humide. Les meilleurs sols pour la culture sont ceux à PH compris entre 5,5 et 7,5, de types variés, mais de préférence argilo limoneux.

Préparation du sol : 

Suivant les types de sols, un soulage, un labour, un hersage et un nivellement peuvent être nécessaires. Un piquetage sera ensuite opéré pour marquer l’emplacement des trous les écartements varieront de 7 x 10 m (environ 140 arbres/ha à 10 m (100 arbres/ha). De trous de 1 m3 seront creusés (1 mètre des côtés), une fumure de fond sera apportée dans chaque trou à raison de 30 à 40 kg de fumier, 50 g de HCH et 250 g de chacun des engrais suivants : Urée, Phosphate tricalcique et Sulfate de potasse.

Plantation : 

La meilleure période de plantation est début de la saison pluvieuse. Il est recommandé de planter en mottes du matériel végétal de qualité contrôlée, après réduction de 30% du système foliaire sur sols argileux, on préférera la plantation en butte.

Entretien

Irrigation : 

L’irrigation est variable suivant les types de sol ; sur sols sablonneux des apports réguliers et importants sont à faire. 

En sols lourds, il est recommandé d’irriguer deux fois par semaine pendant les 6 premiers mois qui suivent la plantation ; cette fréquence est à moduler par la suite en fonction des nécessités. 

A partir de la deuxième année, une fréquence d’une irrigation par semaine est à retenir. 

Dans les zones où la pluviométrie approche ou dépasse 60 mm ,il n’est pas utile d’arroser. Quand l’irrigation se fait à la raie il est conseillé de confectionner une cuvette au pied des plants pour conserver l’eau. 

La technique du repos végétatif pour induire une bonne floraison n’est pas conseillée.

Fertilisation de couverture : 

Les doses suivantes sont recommandées par arbre : 

• Première et deuxième année : 100 g d’urée tous les 2 mois ; 100 g de sulfate de potasse tous les mois ;
• Troisième année : 150 g d’urée tous les 3 mois ; 1250 g de sulfate potasse tous les 4 mois ; 100 g de phosphate  tricalcique une fois par an ;
• Après la troisième année : des apports complémentaires seront opérés en fonction de l’âge des arbres et de leur production de l’année écoulée (de l’ordre de 1 à 3 kg de 10.10.20.).

 Taille :  

Pendant les premières années, la taille de formation et l’enlèvement des gourmands sont nécessaires. Après production, il est recommandé de faire un élagage pour supprimer les pousses  peu vigoureuses et certaines branches secondaires (1 fois tous les 2 ans).

ENNEMIS

Peu d’ennemis sont présentes sur le manguier dans les conditions climatique de Mauritanie. On a noté la présence de termites ; ce problème peut être résolu par des apports importants d’eau d’irrigation et des traitements insecticide à base de Malathion  ou de Lindane. Des cochenilles apparaissent mais leurs attaques ne nécessitent pas de traitements. Les dégâts les plus importants sont causés par des oiseaux (gendarmes et perruches) qui dévorent la chair des fruits ne laissant sur place que les noyaux. Excepté le gardiennage, aucun remède n’a été trouvé.

RECOLTE ET VALEUR ALIMENTAIRE

Récolte :

Les premières récoltes commencent à partir de la quatrième année après plantation mais elles ne deviennent importantes et régulières que vers les sixièmes et septièmes années. La  récolte débute en général dés que les premiers fruits mûrs tombent. Les changements de coloration (du vert au jaune) et le parfum caractéristique des fruits constituent également des critères d’appréciation.

Valeur alimentaire :  

Les mangues contiennent (pour 100 g de pulpe) : 

• Eau 86% ; 
• Glucoses 12% ;
• Calories 50 à 60 ;
• Divers : lipides protéines, fibres, matières minérales, calcium, phosphore, fer,…
• Vitamine A 4.800 U.I Vitamine C 13 mg ;  
• Riboflavine, Acide Nicotinique, etc.

Voir aussi