Fiche Technique de la Tomate

Famille : Solanacées
Espèce : Solanum lycopersicum
tomate

VARIETES ET SEMENCES

Choix :

Il est fonction du mode de culture (tuteurée ou non) et du type de produit attendu (de table ou d’industrie).

Variétés recommandées :

Les variétés suivantes ont été sélectionnées :

  • Variétés à croissance indéterminée pour la culture tuteurée, résistantes si possible aux nématodes, donnant de gros fruits, de bel aspect et fermes : MARMANDE VR (30 à 40 t /ha) ,PIERSOL VFN (30 à 45 t/ha) ;
  • En culture non tuteurée, variétés plus petites, fermes, résistantes aux chocs avec relativement une bonne conservation et peu sensibles à la nécrose api- cale : XINA CDH-NRA (30 à 40 t/ha), ROMA et ROSSOL (30 à 40 t/ha).

Etant donné leurs prix d’achat élevé, les hybrides seront utilisés avec pru- dence (bonne maîtrise de la culture).

Besoins et disponibilités en semences :

Les besoins en semences sont de 0,3 kg par hectare de culture. Le CNRADA multiplie les semences des variétés XINA et ROSSOL et peut donc approvi- sionner en partie le marché local.

MISE EN PLACE

Sols :

Ils ne doivent pas être trop lourds, mais profonds et meubles, riches en éléments nutritifs et en matière organique.

Période de culture :

La saison traditionnelle de culture est la saison sèche et fraîche avec des semis en octobre et novembre. Dans les oasis et la zone océanique, les semis peuvent se poursuivre jusqu’en janvier.

Semis :

En pépinière, les lignes doivent être écartées de 15 à 20 cm et le se- mis ne doit pas être profond. Les plants sont obtenus après 20 à 25 jours en pépinière.

Fumure de fond :

Elle sera composée de 40 tonnes de fumier et 400 kg de ’10.10.20’ par hectare de culture, à incorporer soit par bêchage, soit avec une charrue à disques.

Ecartements :

Ils sont en fonction du mode de culture :

  • Dans les oasis et les jardins, il est préférable de s’orienter vers une culture
  • tuteurée et intensive, avec une densité élevée de 45 000 à 55 000 plants/ha ;
  • Dans la vallée du fleuve et sur des champs de grande étendue, la culture non tuteurée est préférable, elle se fait sur billons de 80 cm de large, à des écarte- ments de 30 cm entre les plants, ; soit une densité d’environ 40 000 plants/ha.

Plantation :

Les plants sont déterrés de la pépinière avec leurs mottes ; ils devront être robustes, bien formés et sains, avoir 15 cm de hauteur, 5 à 6 feuilles et une tige de l’ordre de 5 mm de diamètre.

ENTRETIENS

Les besoins en eau d’un hectare de culture repiquée en décembre et récol- tée en mars-avril avoisinent 5 000 m3. Les arrosages seront quotidiens sur sols sablonneux et bi-hebdomadaires sur sols argileux. Les doses seront aug- mentées de façon sensible pendant la période de grossissement des fruits. Elles seront réduites vers la fin de la culture.

Fertilisation de couverture :

Ele consiste à apporter en deux fractions, l’une un mois après repiquage et l’autre deux mois après, à raison de 60 kg/ha d’urée et 60 kg/ha de sulfate de potasse.

Buttages :

En culture non tuteurée sur billons, un à deux buttages sont né- cessaires pour permettre un bon enracinement et pour maintenir les plants et les fruits au dessus des rigoles d’irrigation.

Sarclo-binages :

Ils doivent être effectués surtout en début de culture.

Tuteurage :

Pour les variétés à croissance indéterminée, cette technique est indispensable pour bien fixer les plants de tomate. Le choix des piquets est important, ils doivent mesurer environ 2 m dont 0,40 m seront enterrées ; on attachera progressivement les tiges des plantes aux tuteurs au fur et à mesure de leur croissance.

Taille :

En culture non tuteurée, la taille n’est pas recommandée. Elle peut être pratiquée en culture tuteurée mais une extrême prudence est conseillée, car cette opération provoque des blessures susceptibles d’entraîner la trans- mission de certaines maladies (notamment des viroses).

ENNEMIS

Parasites  :

Les principaux parasites en pépinière sont :

  • Meloïdogyne sp : nématodes à galles, Aleurodes (Homoptères) : mouches blanches d’environ 1 mm de long susceptible de transmettre des viroses.
  • Heliothis armigera (lépidoptères) : chenilles de 3,5 à 4 cm de long provoquant des dégâts sur les fleurs et les fruits, Aleurodes (homoptères) ; mouches blanches.

Maladies :

Champignons : Altermaria et Rhizoctoria provoquent des taches sur les feuilles, nécrose apicale (provoquée par une alimentation en eau irrégulière) : les fruits présentent une tâche noire en dépression à l’extrémité opposée au pédoncule du fruit, coups de soleil : tâche blanche sur la partie du fruit exposée au soleil, évolue en pourri- ture, diverses viroses transmises généralement par les semences ou par les aleurodes : les symptômes visibles sont des feuilles qui se recroquevillent et des fleurs qui tombent, il y a absence de formation de fruits.

Méthodes de lutte :

Elles sont essentiellement de deux ordres :

  • Soins aux cultures par des techniques de protection associant les rotations culturales, le choix variétal, les techniques culturales appropriées (brise-vent, fertilisation adaptée, irri- gation régulière, etc),
  • lutte chimique : opérer des traitements préventifs réguliers (une fois tous les 10 jours) avec du Diméthoate, de l’Acéphate ou de l’Endosulfan, surtout en pépinière, à partir du début de la floraison, jusqu’au début de la récolte, il est nécessaire de faire des traite- ments, préventifs et curatifs selon les besoins, à intervalles pouvant varier de 7 à 14 jours selon les produits (Diméthoate, Acéphate, Endosulfan, etc).

RECOLTE ET CONSERVATION

Récolte :

Les récoltes débutent entre 70 et 80 jours après le semis et s’étalent sur 1 à 2 mois. Elles se font en cueillant les fruits quand leur coloration vire du vert au jaune). Une fréquence de deux passages par semaine est suffisante. Une fois récoltée, les fruits doi- vent être transportés dans des emballages adaptés (caisses de récolte), la tomate suppor- tant mal les manipulations excessives.

Conservation :

La conservation est très délicate, surtout en zone à températures élevées. A maturité complète des fruits, elle est au maximum de trois jours dans un endroit frais et aéré.

Rendement :

30-40 T/ha

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